dimanche 31 octobre 2010

Un train vaut mieux que deux tu l´auras

Performance Rail - Liaison Directe Hanoi/Ho Chi Minh Ville - Viet Nam 2010


1700 km du nord (Hanoi) au sud (Saignon/Ho Chi Minh Ville) - 35 h (2 nuits 1 jour)



28/11/2010 - 23h00



Montée dans le train. J´ai pris le train couchette classe superieure. 4 couchettes par compartiment avec des lits "mous". Un seul voyageur vietnamien avec moi. Il n´a pas de bagages à part une poche plastique avec des rouleaux à l´intérieur et une paire de lunettes de soleil. Il ne parle pas anglais, ça tombe bien je n´ai pas trop envi de communiquer. La cabine est rudimentaire mais propre, la lumiere blafarde. Je fais un tour dans le wagon, une majorité de touristes. 
Le train se met en branle, une voix sur fond de musique vietnamienne nous fait l´historique de la voie de chemin de fer en vietnamien et en anglais. Ce fut la première décision de reconstruire la ligne au moment de la réunification pour sceller l´union nationale. 
Nous sortons doucement de Hanoi, le paysage urbain défile. Les rues sont vides à part des petites groupes de gens autour de leurs mobylettes (je remarques que les vendeurs ambulants ont des néons sur leur stands, ingénieux). Les passages a niveau sont tenus par des gardiens, encore du boulot dans les chemins de fer au Vietnam.  

23h30
Les deux contrôleuses en uniforme viennent dormir dans notre compartiment et font causette. J´utilise les boules quies que j´avais astucieusement garde du voyage en avion. 

29/10/2010 - 10h00



Après des songes sur mes souvenirs de trains de nuit, j´ouvre l´oeil. Déception, le temps est au gris pluvieux. Nous sommes en pleine campagne luxuriante, les rizières défilent au pied des collines verdoyantes. Le paysage est varié, les rizières ont des formes disparates. Je vois passer un cortège mortuaire d´une dizaine de personnes avec leur chapeau conique et leur cirés sous la pluie. 

10h50

Je traverse la moitié du train pour trouver le wagon restaurant. Il est quasiment vide, l´usage à l´air de manger à sa place servi par un petit chariot ambulant. Il y a un menu mais 1 seul plat de disponible en réalité. La musique est a fond, nous n´avons décidément pas les mêmes gouts musicaux avec les vietnamiens. Du riz avec du poulet grille, honnête. La serveuse normalement désagréable. 


La vie s´organise dans le train. C´est plutôt clairsemé.  La première classe assise est quasi vide. Il y a quand même deux télés qui passent une chaine vietnamienne (avec de la musique à fond). Le paysage défilent avec ses rizières et ses collines a l´ouest. Certain passages ne sont cependant pas cultivés, je me demande quelle est la part due aux séquelles de la guerre (13% des terres devenues impropres à la culture suite à l´épandage massif de défoliants).

14h45
Deuxième tour du monsieur avec le chariot de restauration, il me propose un oeuf. Vision fugace, je vois une grosse usine au milieu de la campagne, une centrale électrique certainement.  

15h15
Nous arrivons à Hue au centre du pays. Le train se vide de 80 % des touristes présents à bord. J´aperçois les murailles de la ville et curiosité, un gratte ciel de style Neo Haussmanien qui se dessine dans le ciel, j´ai vu son frère à Hanoi, ce doit être le même promoteur.  Le vendeur ambulant n´a pas de coca, le Vietnam doit être le seul pays que je connaisse ou le coca n´est pas le soda de base. 

16h00
Nous passons à cote d´une grande étendue d´eau à l´est qui ressemble à un bras de mer.

16h40 

Nous voyons l´océan pour la premiere fois. La ligne s´inscrit à mi colline surplombant les vagues. Cette partie est sauvage mis à part une petite cahute du personnel du chemin de fer. Une petite pensée pour les ingénieurs et les ouvriers qui ont construit et reconstruit cette ligne. J´ai appris par la suite que ce passage marque la séparation climatique du pays. Au nord, climat océanique, au sud, le climat tropical. Le cadre est majestueux. 

17h30
J´aperçois au loin un boudha géant blanc immaculé, vision incongrue, c´est le premier que je vois. je remarques depuis le début la multiplicité des chantiers d´ouvrages d´art. La ligne franchit en effet un nombre incalculable de cours d´eau et autres obstacles. J´imagine qu´il y a un besoin important de modernisation des infrastructures.  

17h50
Nous nous arrêtons à Da Nanhg. Les touristes qui restaient quittent le train.  Je note que nous avons rebroussé ce doit être une gare terminus. Au passage je note que les gares sont vraiment petites et font plus penser à des gares de campagne. Autre point, il s´agit d une voie métrique.

18h00
Je me retrouve seul occidental dans mon wagon. En vrac avec moi, un homme seul, une famille avec deux petits enfants charmants, une dame d´un certain âge assise en tailleur qui médite à la façon du bouddha. Mon voisin m´offre un coca (en fait il y en avait) et une bière, sympa.

20h00
Je m´endors, le portable de mon voisin n´arrête pas de sonner (l´omnipresence du portable est aussi une réalité vietnamienne), un bébé pleur dans le couloir, le marchand ambulant cri dans le couloir. ça m´apprendra à vouloir me coucher avec les poules. 

30/10/2010 - 03h00
Je me réveille en gare de ?, il pleut encore. Il y a des stands ouverts sur le quai de la gare en pleine nuit, bizarre. 

07h00
Je me réveille pour de bon. Nous devons être sacrement en retard, j´avais note une arrivée à 05h20 à Saigon. Une jeune femme sort avec son nécessaire de toilette, ouf, je ne suis pas le seul à me laver les dents. Mon voisin est resté tout le long habillé.
Le paysage est toujours constitué de rizières avec tout de même de nombreux passages non cultivés, même réflexion que plus haut. Si le pays s´est pris plus que son quota de bombes (7 fois plus que pendant toute la seconde guerre mondiale), la voie ferrée et ses alentours ont du en prendre plus que la moyenne.

09h30


Nous rentrons dans Saigon. La voie est au coeur de l´urbanisation qui a l´air assez anarchique en dehors du centre. Les maisons sont collées au train. Nous avons droit à la petite introduction au haut parleur sur la ville de Saigon.  La gare est en terminus, on traverse à quai sur les voies qui ressemblent à des voies de tramway.



   





samedi 30 octobre 2010

LA CHUTE , 2005-2006, Denis Darzack















"(...) J’interroge la place de l’individu dans la cité. (...) J’utilise une construction photographique qui oppose deux réalités sans manipulations numériques.D’un coté, le décor d’une ville a l’architecture générique et sans âme et de l’autre la puissance orgueilleuse de corps en action (...) des jeunes de cité populaire (...) qui savent allier travail et discipline et se jouer des lois de la gravité et de l’apesanteur."






dimanche 17 octobre 2010

Moebius Transe Forme





Cet après midi, une visite de l'explosition "Transe Forme" de Moebius à la Fondation Cartier. On l'on y découvre l'univers de Moebius, avatar poétique et hypnotique de Gir créateur de Blueberry.





L'univers est indescriptible aussi abstrait que fouillé dans le détail. Le visiteur s'y perd en reverie se projetant dans un lieu, une atmosphère dont on sent qu'ils nous sont familiers issus surement des limbes de sommeils sans toute fois pouvoir les identifiées. 





Le bassin minier - terre de déprime

Voila presque 6 mois que je participe activement à une étude pour deux lignes de tramway dans le bassin minier. 

Les terrils sont omniprésents, les maisons se succèdent comme dans une vidéo des Pink Floyd, la musique en moins. L'atmosphère est lourde, les gens ont l'air tristes. Professionnellement, après une période d'étude à la fois intense et riche en expérience avec des partenaires et une équipe de très bon niveau, je me retrouve parfois très loin de ma conception d'un bon projet de transport public. Les décisions et les politiques menées dépassent semaine après semaine les entendements de l'irraisonné, en espérant que les contre pouvoirs démocratiques permettront in fine d'aboutir (ou pas).

En quelques mots, une description qui m'a parlé http://nomisbypoka.blogspot.com/2010/10/ken-loach.html

Back dans les bacs

Mon blog Me3zaa sur wordpress avait été victime d'une attaque en règle par les méchants spams. Ressentant un besoin d'avoir cette petite fenêtre d'expression ouverte je me relance dans cette démarche. 



Aucune prétention à travers ce nouveau blog, juste une envie d'écrire, de raconter, de partager sur des sujets divers: impressions de voyages, commentaires d'actualité... 

Bienvenue à tous les lecteurs.

Antoine