dimanche 26 juin 2011

Grosses ficelles

Une petite pensée pour nos amis du gouvernement avec deux exemples tellement caricaturaux que l'on en rirait si ce n'était pas inquiétant. 

Tout d'abord la mention spéciale pour Eric Ciotti et son équipe. Ce dernier est président du Conseil Général des Alpes Maritimes et bras droit de Christian Estrosi. Au cours d'un reportage du 13h de TF1, on voit une mère de famille s'épleurer sur les problèmes d'abstentéisme, ceci dans le cadre d'une espèce de propagande vantant le bilan du contrat de responsabilité parentale (CRP). 

Il s'avère que cette mère de famille n'est pas mère de famille et qui plus est, attachée de presse de M. Ciotti. Je savais que le journal de 13h de TF1 tenait plutôt de le communication pro gouvernementale que du travail de journalisme, là c'est le ponpon. On se marre. 
 
Dans une veine encore plus connue mais encore plus grave, les frasques statistiques de Claude Guéant et les pressions sur l'INSEE pour éviter de mettre notre ministre de l'intérieur en porte à faux. Cette démarche s'inscrit dans une tendance lourde où les politiques veulent mettre au pas les statisticiens de l'INSEE. Une garantie démocratique est l'indépendance des instituts statistiques, en effet, trafiquer les chiffres est la source de toutes les manipulations.


Merci en tout cas aux journalistes indépendants et en particulier au Canard Enchaîné sans lesquels la France serait autre.

samedi 25 juin 2011

Cailles de Luxe



Inventif, rafraichissant, les collections de bijoux et de vêtements de Cailles de Luxe , 11 rue Keller dans le 11ème, proviennent de jeunes créatrices. Le lieu a un an tout rond. Le contenu et l'accueil simple et direct en fait un bel endroit pour le plaisir d'acheter des beaux et originaux objets.Une petite dédicace à Rozenn pour ses œuvres présentées à l'occasion.


vendredi 24 juin 2011

Les ploucs 2011


L'autre festival n'est plus mais Les Ploucs perdurent, rendez vous le 02 juillet. Petite dédicace aux équipes du festival des ploucs qui font vivre ce moment de plaisir et de convivialité au coeur du Périgord.

lundi 20 juin 2011

Souvenir de Perse

Dans la suite, je ne peux résister à l'envie de partager quelques souvenirs d'Ispahan, merveille des merveilles à la croisée des routes caravanières millénaires. 


 




 

Souvenir de Perse

Un très beau moment de cinéma avec le film iranien une séparation du réalisateur Asghar Farhadi.  Tout en nuance, ce film m'a rappelé des escapades professionnelles dans ce pays fascinant. On y retrouve la culture, l'élégance, l'intelligence mais aussi une tristesse ambiante ressentie à Téhéran.

 





lundi 13 juin 2011

De l'importance des Etudes Amont et de la gouvernance dans les grands projets

Le projet des deux lignes de tramway du bassin minier dans le Nord Pas de Calais est planté comme indiqué dans les deux articles de la voix du nord et

Après un an tout rond d'étude de maîtrise d'œuvre (des études préliminaires jusqu'à la mise en service) dont nous n'avons réalisé que les Études Préliminaires, les élus ont décidés de rebattre les cartes en recommençant au commencement avec un plan de déplacement urbain et des études de faisabilité.

Le président du Syndicat Mixte des Transports (SMT) n'est même plus cité dans l'article de presse.  Le tracé présenté sur le site internet du SMT n'est donc plus d'actualité et les concertations préalables sont à classer dans les rendez vous ratés. Les subventions Grenelle I & II pour respectivement la ligne Liévin-Lens-Hénin Beaumont (LLHB) et la ligne Bruay-Béthune-Beuvry (BBB) ne seront plus effectives.

Si je perçois une certaine frustration pour m'être beaucoup investi dans les études préliminaires, un agacement de voir plus de 50 kg papier d'études mis à la poubelle, de voir partir en fumée les montants financiers engagés (que j'estime tout compris à environ 4 millions d'euros), je me sens rassuré car le tracé tel que voté dans par le conseil syndical du SMT était très éloigné de ce qui définit un projet de transport en commun cohérent et économiquement viable.

Dans les causes de cet échec, je mettrais en avant plusieurs aspects. 

La nécessité d'avoir un consensus autour des études de faisabilité

Avant de lancer des études de maîtrise d'oeuvre dont l'objet est de réaliser le tramway concrètement, les études amonts doivent être menées de manière approfondie et surtout être l'objet d'une réelle concertation et d'un consensus. Il s'avère dans le cas présent que les études de maîtrise d'oeuvre ont été lancées sur la base d'un d'études partielles et surtout non partagées par l'ensemble des acteurs. 

Sans apporter de jugement sur le travail réalisé en amont, il est certain que le programme tel que donné en début d'étude ne faisait pas consensus. Les enjeux n'étaient pas partagés et sans portage politique clair, personne n'avait de réelle idée du pourquoi un projet de tramway? pour répondre à quel besoin? Dans quelle dynamique urbaine ce projet s'inscrit il? A mons sens, c'est le pêché originel de ce projet qui se paye aujourd'hui. Les études une fois lancées, même avec toute la bonne volonté du monde, il est très difficile, voir impossible de rectifier le tir.   

La stratégie du bluff n'est pas appropriée à la conduite de projet d'infrastructure d'envergure

L'ensemble du processus jusqu'à aujourd'hui à consister à repousser à plus tard les décisions majeurs ou à occulter les vrais questions. Les différents acteurs politiques, syndicat mixte, mandataire de maîtrise d'ouvrage ont joué un drôle de jeu à base de politique de la chaise vide, de déclaration par presse interposée, de non débat, d'intrigues de palais...   
En tant que maître d'oeuvre nous n'avions pas accès aux décideurs et une certaine censure s'est instaurée sur les enjeux techniques pour laisser la place aux guerres politiques. Il en est ressorti que les différentes étapes ont été franchies sur la base de non décision en avançant coute que coute. Naïvement j'aurais tendance à penser que lorsque l'on mène un projet de cet envergure, les traits techniques principaux qui le caractérisent doivent être présentés et validés clairement aux différentes étapes. La réalité est plus nuancée mais dans le cas présent, les retours de flamme sont bien réels. 

Peut être aussi la nature du territoire multipolaire du bassin minier et l'étendu du périmètre de compétence du SMT, structure transcommunales sans portage politique fort ,ne permettent pas de mener un projet de manière classique. Je n'ai pas assez d'expérience ou de recul pour apporter la solution.

La politique d'appel à projet du Grenelle de l'environnement montre ses limites

La participation de l'Etat aux projets d'infratsructures de transport passe aujourd'hui par un système d'appel à projet dit Grenelle I, II etc. Il est demandé aux différents collectivités de candidater pour obtenir des subventions à un instant T sans avoir de visibilité sur la date ou l'existence même d'un futur appel à projet. Cette politique s'oppose à ce qui a été fait dans les années 90 et début 2000 où des règles de subventions étaient définies avec des candidatures au fur et à mesure de l'avancement des différents projets. Pour être honnête, il faut reconnaître que le calendrier des appels à projet Grenelle correspondait au calendrier politique des élections municipales.

Dans le cas présent, cela s'est traduit par une accélération du processus avec une présentation d'un projet mal ficelé pour ne pas rater le coche (cela a été le cas également pour nombre d'autres projets). L'ensemble du processus se trouve bousculer pour respecter les échéances de premier coup de pioche débloquant le versement des subventions étatiques. C'est aussi une des raisons qui a poussée à avancer coute que coute sur des bases non consolidées. 



C'est une nouvelle page de ma carrière professionnelle qui se tourne, ce fut malgré tout très enrichissant. Je dédicace cet article aux enquêtes publiques qui sont des gardes fous primordiaux face aux décisions parfois erratiques et à l'ensemble des acteurs du bassin minier avec qui mes rapports furent aussi divers qu'enrichissant.

Lisbonne - Portugal

jeudi 9 juin 2011

"La fraude des pauvres est une pauvre fraude"

Suite aux différentes polémiques actuelles sur l'assistanat, une analyse intéressante dans libération de ce jeudi. On y rappelle que les fraudes à l'aide social sont de l'ordre des montants concernés. On estime à 60 millions d'euros le cout de la fraude à l'aide sociale sur un montant de 7,5 milliards, soit moins de 1%.

De plus, le montant de la fraude maximum possible pour un couple au RSA se monte à environ 244 euros par mois (pour un montant de 588 euros par mois pour un couple au maximum. A ramener au salaire d'un grand patron ou d'un trader, ou encore au cout du bouclier fiscal: un peu plus de 600 millions d'euros. "La fraude des pauvres est une pauvre fraude" nous rappelle Julien Damon.

Qu'un ministre, que je pense intelligent, comme Laurent Wauquiez mette en avant ces arguments pour culpabiliser les personnes les plus défavorisées ne relève que de la manipulation consciente, une manière de flatter le crétin qui sommeille en nous. L'idée de faire travailler gratuitement des bénéficiaires du RSA 5 heures par semaine obéit à la mēme logique. En plus d'être contreproductive, cette mesure serait une négation du concept mēme de travail salarié. Travailler gratuitement, c'est soit du bénévolat, soit cela s'appelle du travail forcé. Depuis l'abolition de l'ancien régime et de l'esclavage, c'est une notion qui a heureusement disparue dans notre pays.

Déplacer les frontières de la médiocrité intellectuelle ne nous permettra de tirer le pays par le haut, encore moins de combler le divorce entre ceux qui nous gouvernent et les citoyens. La classe politique continue de creuser sa tombe faisant le lit des extrémismes et du populisme.

samedi 4 juin 2011

GreenWashing ou évolution des mentalités ?


 A un temps où la question environnementale marque le pas dans les médias. Où les questions de politiques  et économiques liées à la crise et aux révolutions arabes ont éclipsé l'urgence climatique. Où le dernier grand sommet de Copenhague sur le climat s'est soldé sur un statu quo. Il est intéressant de voir le magazine de l'équipe réalisé un numéro spécial sur l'environnement. 
Il y est écrit entre autre que la Formule 1 était peut être une activité polluante. L'équipe calcule aussi le bilan carbone comparé du tennisman Rafael Nadal (équivalent à 27 planètes si tout le monde émettait comme lui), du footballer Mathieu Valbuena (équivalent à 6,6 planètes entre autre car il roule en Hummer) et du joueur de basket américain Kobe Bryant (équivalent à 27 planètes).
L'équipe mag a également réalisé un interview de Nathalie Kscisuko-Morizet où cette dernière évoque la "laborieuse adoption des normes  écoresponsables par le monde sportif". J'y vois un signe positif sur la pénétration dans l'opinion et les mentalités de l'évidence écologique. Il ne reste plus aux dirigeants du monde sportif qu'à intègrer cette dimension pour éviter, entre autre, d'organiser un évènement comme la coupe du monde de foot 2020 au Qatar par 45° à l'ombre dans des stades climatisés au milieu du désert.