vendredi 28 juin 2013

R.E.P Alain Mimoun


Grand parmi les Grands, hommage à Alain Mimoun, un athlète olympique ici dans sa rivalité / amitié avec Emile Zatopek  

jeudi 27 juin 2013

Burj Khalifa - Dubai




La plus haute tour du monde - Burj Khalifa. 848 m, on met facile deux tours Eiffel. Pour de vrai, c'est assez abstrait, difficile de se rendre compte de l'échelle dans la mesure où la tour est posée au milieu de nulle part. 







Dubai reste à mon sens comme un vaste terrain vague sableux avec des tours et des projets posés au milieu de nulle part. Il faut dire qu'en cette saison, il ne fait pas bon se promener à pied sous une chaleur écrasante.



Il est intéressant d'ailleurs de voir à quel point le métro flambant neuf semble comme un intrus au milieu des autoroutes (ci dessus l'accès au métro au dessus de la 2x6 voies).


mercredi 19 juin 2013

South Bronx dans les années 80


En lien avec l'article précédent, quelques vidéos du bronx dans les années 80 glanées sur internet.


De ceux qui l'ont vécu, "wild style" semble le film le plus fidèle à l'histoire de la naissance du hip hop et du graffiti.




dimanche 9 juin 2013

Les villes industrielles du nord est des Etats Unis


Chicago
Detroit
Philadelphie
New York Brooklyn Bridge
Je suis personnellement fasciné par les villes du nord est des Etats Unis.  Je me suis promené à Chicago, Detroit et Cleveland  il y a quelques années et récemment Philadelphie en sus de New York City. Je ne chercherais pas à expliquer cette attirance si ce n'est peut être que toute la culture que je me suis appropriée comme mienne est née là (Hip Hop, Electro, Rock Inde...). Ci dessous quelques réflexions sur les constats urbains.   


  • Le déclin des villes industrielles 

Frappées par le déclin industriel à partir des années 60-70, ces villes ont vécues une déprise urbaine accompagnée d'une ghettoïsation des centres au delà des CBD (Central Business District). Phénomène urbain connu, les classes moyennes blanches ont fuit les centres pour aller vers la périphérie dans des pavillons alignées les uns à la suite des autres ou pour aller vers de nouvelles contrées au meilleur dynamisme économique ou au cadre de vie plus agréable: Floride, Californie... 


Les villes centre ont connu un déclin démographique fulgurant et n'ont conservé que les franges les plus pauvres et précaires engendrant un cycle infernal pauvreté/criminalité/drogue accentuant encore plus l'exode des classes moyennes. Sur le graph ci dessus, j'ai séparé les différents boroughs new-yorkais. 










Quelques photos de New York des années 80-90 donnent l'ampleur du chaos urbain qui en a résulté. Tous les quartiers ont été touchés mais bien sur en premier lieu Harlem, le Bronx, Lower East Side.... qui ont perdu près d'un tiers de leur population. 


L'épidémie de crack a fait des ravages à cette époque, dans les statistiques de la criminalité à New York, au plus haut du chaos urbain, dans 70% des crimes de sang, le meurtrier était sous l'emprise du crack (aujourd'hui le nombre de meurtres à YC a été divisé par 5 et est revenu au niveau de 1967). La série culte "the wire" à Baltimore est à ce sens un témoignage fidèlement effrayant de la situation dans ces quartiers. 


  • La question noire 

% de population noire - US Census 2011
Les Etats Unis sont tels qu'ils sont et on est d'abord membre d'une communauté ethnique avant d'être citoyen américain. Les statistiques sont donc "ethniques" et permettent d'analyser certains phénomènes. 

J'ai essayé de comprendre le lien entre l'histoire des afro américains et les développements urbains. En effet, dans toutes les villes citées, la population urbaine est majoritairement noire alors que ce sont les Etats du Sud des Etats Unis qui ont la plus grande proportion d'afro américains (cf . carte ci dessus). 

En début de 20ème siècle puis après guerre, les afro américains ont quitté massivement le sud des Etats Unis pour aller s'installer dans les villes industrielles du nord des Etats Unis. 
C'est le phénomène de la grande migration. Les deux vagues représentent respectivement  1,6 millions de citoyens et 5-6 millions de citoyens afro américains.

C'est l'époque où Harlem est devenu un quartier noir (l'âge d'or se situait juste avant la grande crise de 29). Les populations afro américaines ont été les premières victimes de la paupérisation des centres villes et sont restées dans les centres urbains délaissés. 


Racial Distribution East Coast US Census 2011

Philadelphia Black Population in blue US census 2011 
Detroit Black Population In Blue US census 2011

Baltimore Black Population in blue US census 2011 
Lors de la désindustrialisation, ce sont les populations noires qui se sont trouvées les plus touchées et surtout les moins mobiles géographiquement et socialement. Aujourd'hui, les territoires urbains sont encore très marqués par ces deux phénomènes croisés. La densité de population afro américaine correspond de manière étonnante aux limites administratives (pour Detroit c'est flagrant).  


Dans le patchowork cuturel et ethnique new yorkais, on retrouve ces phénomènes de concentration de population afro américaines, à Harlem mais surtout à Brooklyn. Lorsque l'on regarde les revenus des ménages, c'est aussi très frappant. 




Les courbes sont inversées: 
- pour les noirs et les hispaniques, il y a beaucoup de ménages pauvres et peu de riches, la courbe décroit. 
- pour les blancs, c'est l'inverse

Répartition des revenus Philadelphia US Census 2011
Sur l'exemple de Philadelphie, c'est aussi criant. L'hyper centre est très riche (les business men), le centre/1ère couronne est très pauvre (les afro américains), la 2ème couronne périurbaine est très riche (les blancs protestants). 


Ces statistiques sont d'ailleurs très stables.  Les Etats Unis sont un très beau pays mais il perdure une violence sociale forte et une discrimination de fait. 

D'un autre point de vue, c'est de ce chaos et du Ghetto qu'ont pu naître des formes de cultures radicalement nouvelles et le New York des années 70-80 a été le creuset destroy de nombres de mouvement artistiques. 






samedi 8 juin 2013

Philadelphia - La ville de l'amour fraternel


Nous sommes allés à Philadelphie - Pensylvanie à 150 km au sud de New York sur la route de Baltimore et Washington. 

  • L'histoire 





Philadelphie est la ville historique des Etats Unis (avec Boston) où a été rédigée la Constitution des fraîchement indépendants Etats Unis. On peut visiter l' "Independance Hall" (qui fait rikiki pour dire vrai) où les pères fondateurs ont cogités à huis clos sur la meilleure structure possible de gouvernement. 



C'est la première constitution démocratique et la plus ancienne encore en application. Elle a été complété par les différents amendements au cours des deux siècles d'histoire. 

Elle fixe le principe de représentativité des Etats et des Peuples. Elle est inspirée de la pensée du siècle des lumières, de la souveraineté du peuple et avait pour ambition de fonder un modèle de société profondément égalitaire, respectueux des libertés individuelles à l'opposé du modèle anglais. L'orientation retenue par les pères fondateurs d'une séparation stricte des 3 pouvoirs, d'un gouvernement fédéral fort et d'un système de représentation pouvait s'étendre à des nouveaux Etats au fur et à mesure de leur création anticipe l'expansion vers l'Ouest déjà très présente dans les esprits. 

Dans la chronologie de l'histoire politique, c'est aussi la première expérience de société fusionnant les notions de République et Démocratie. "We the people" - "Nous, le peuple"  est l'introduction, acte fondateur d'un système politique créé et voulu par le peuple en son nom propre. Chose que je n'avais pas réalisé, l'ensemble de la réflexion qui a mené à la  création des Etats Unis en font un Etat initialement laïque permettant aux multiples cultes de coexister en dehors de la sphère publique. L'Amérique n'est devenue puritaine que postérieurement mais ce n'était pas dans ses gènes initiaux. 

Dans le rapport toujours ambigüe entre la France et les Etats Unis, je ne peux m'empêcher d'admirer ce pays et les principes qui l'ont fondé. 

Les points négatifs maintenant, présentés de manière très franche et clair dans le propos: 
  • les grands oubliés sont les afro américains et leur statut d'esclave qui reste maintenu: Il s'agissait d'un point d'achoppement entre les Etats du Sud et du Nord qui a été éludé. 
  • les amérindiens  qui vont se faire chasser vers l'Ouest puis dans des réserves. Ils n'ont pas de statut citoyens.  
  • Les femmes (c'est pas nous qui allons leur jeter la pierre) 

Le propos du musée de l'indépendance est très factuel par la suite nous expliquant la continuité de la construction américaine qui n'est pas le "meilleur système" mais a été conçu pour être le moins mauvais possible. Les grandes avancées suivantes (abolition de l'esclavage, droits civiques, fin du mc carthisme...)  ont mis du temps et nécessité de nombreuses luttes qui ont permis de rajouter des amendements.  Néanmoins, force est de constater que les Etats Unis sont toujours unis et que leur système politique subsiste (et même domine le monde). 

  • La ville 



Le plan de la ville est très américain, perpendiculaire centrée autour de l'hôtel de ville. Je suis déçu, je pensais que Philadelphie, littéralement l'"amour fraternel" vient de ses origines Quakers qui s'appellent entre eux amis. 



C'est une des plus grandes villes des Etats Unis avec 1,5 millions d'habitants et une aire métropolitaine de 6 millions, dans le cercle fermée des métropoles avec des grattes ciels (avec NYC, Chicago et Houston).  Curieusement, en venant de New York, l'ambiance est très provinciale... 






Marrant, au coeur de Philadelphie, un marché couvert à résonance "européenne". Nous avons pu manger la spécialité de Philadelphie le "Cheese Steak", sandwich avec de la viande hachée et du fromage américain. Franchement pas inoubliable.  









Petits tours dans les faubourgs, dans le quartier de Fishtown qui vu de loin un quartier un tout petit peu "bobo". Rien d'extraordinaire si ce n'est cette relique de l'ère industrielle avec ce trolleybus sur rail antédiluvien.   







Nous en avons profité pour visiter la fondation Barnes qui présentent une des plus belles collection d'impressionnistes que je n'ai jamais vu (180 tableaux de renoir entre autre). Le tout dans une scénographie plus que bric à brac avec mis à côté des uns des autres: Soutine, El Bosco, Renoir, Cezanne, Il greco, estampes japonaises et ferronnerie américaine. Pour le moins surprenant et iconoclaste (assumé apparemment). Une vision très américaine...