dimanche 24 novembre 2019

OpenStreetMap en Afrique


A l'occasion de l'évènement State of Map Africa 2019, une magnifique courte vidéo qui nous montre les progrès d'OpenStreetMap en Afrique depuis 2007. Illustration de la puissance de l'approche des communs numériques, où comment mobiliser la multitude, bénévoles et professionnels d'Afrique et d'ailleurs, pour élaborer une connaissance commune.   


On notera un fait intéressant, les premières zones les mieux cartographiées correspondent aux zones en crise: Somalie, République du Congo etc... Un des premiers usages d'OpenStreetMap a été en effet sous l'angle de l'action humanitaire. Là où il y a de nombreux acteurs type ONG, bailleurs, ou autres agences internationales, le besoin de coordination est central. Dans un contexte d'Etat souvent défaillant par définition, l'initiative MissingMap  a permis, entre autre, de créer des synergies et mettre en oeuvre cette logique de communs numériques mis dans un grand pot commun au profit de tous avec une gouvernance et une modération ex post. 
Une fois cela dit, se pose la question à ce stade du besoin de chaque pays africain constitue un Institut Géographique National (IGN) semblable à la France vs s'appuyer sur un outil type OpenStreetMap pour assurer les besoins en cartographie. Il y a à mon sens un enjeu d'inventer de nouveaux modèles avec les enjeux associés de gouvernance et de souveraineté. Par ailleurs, l'action humanitaire et l'action du développement s'articulent mal encore aujourd'hui. Ce ne sont pas les mêmes acteurs, les mêmes temporalité et pas les mêmes objectifs ce qui en soit n'est pas grave. Le défi est cependant de mieux articuler les deux types d'action sachant que malheureusement beaucoup de zones en crise le sont.... sur du long terme. Peut être que des outils comme OpenStreetMap  peuvent ils être un des leviers pour mieux articuler ces deux types d'action, a minima se faire parler entre eux les acteurs. 

dimanche 22 septembre 2019

Le voyage de Gagarine à Ivry



Quelque part dans la banlieue rouge, entre la voie ferrée et un terrain vague, Le voyage de Gagarine nous projette dans les étoiles du passé d'ici et d'ailleurs, le brutalisme soviétique et l'histoire des banlieues de ces soixante dernières années. 




Quand le réalisme socialiste se confronte au village monde de l'immigration sous l'oeil intimidant du héros soviétique qui a inauguré la cité en 1963 (quel évènement ! voir le premier homme de l'espace, soviétique, à Ivry!)  





7 étages et leurs appartements pour 50 artistes qui nous font voyager dans ce vaisseau amiral échoué et nous racontent ce lieu et ses habitants pour un bel hommage. 























 













A venir un long métrage sur l'histoire de la destruction de la cité, la bande annonce ici. 




Mais aussi pour aller plus loin, le reportage de Télérama. 



La dernier avatar, PNL qui a valorisé une dernière fois la cité! et la boucle est bouclée. 






dimanche 1 septembre 2019

Les murs du pouvoir rencontres d'Arles

Très belle exposition aux Rencontres d'Arles, "les murs du pouvoirs" où l'on revisite le cynisme de tous les peuples et gouvernements européens qui continuent à ériger des murs: entre les communautés, contre les migrants, pour empêcher les journalistes de rentrer ou les citoyens de sortir de leur pays, pour cacher la misère façon potemkine. 


Migrants syriens franchissent des barbelés 


A l'enclave espagnol de Ceuta



Triste réalité que l'actualité nous rappelle presque tous les jours, les murs anti migrants.  Un ancien article sur le sujet qui nous rappelle que l'histoire bégaye 20 ans après la chute du mur de Berlin. 



En irlande du nord

Au delà des images toujours aussi dramatique de la crise des migrants, le plus marquant a été pour moi les murs de ghetto roms au sein même de l'union européenne ou la résurgence de murs "pour faire du sport" qui enferme et cache la communauté nom.    



Les murs qui ne disent pas leur nom ou comment les quartiers sensibles français deviennent des ghettos de fait. 



Version numérique du mur ou comment street view floute les ambassades américaines. 





La frontière russe à travers le projet journalistique et artistique VOYAGE AUX PORTES DE L'EX-EMPIRE SOVIÉTIQUE. Une frontière qui se cache autant pour les étrangers que pour ne pas montrer qu'elle enferme les citoyens. Toujours en Russie, on découvre que le village à proximité du camp d'entraînement de l'équipe de France de football lors de la dernière coupe du monde avait été caché derrière un mur cache misère Potemkine. 



"Un pays entoure de mur ne ferait que s'enfermer lui même" dit Barack Obama, une société qui s'érige en citadelles fermées ne fait que se scléroser.