dimanche 11 décembre 2016
samedi 10 décembre 2016
Xianju, Municipalité de Taizhou, Province de Zhejiang
Une fois n'est pas coutume, mes pérégrinations professionnelles m'ont amené à m'occuper de deux projets de téléphériques touristiques au sein du projet de parc naturel régional de Xianju dans la province de Zhenjiang.
Chose assez exceptionnelle dans cette partie de la Chine, il s'agit d'un espace naturel préservé avec des villages non reliés par la route. Au delà du paysage magnifique, le site se prête aux randonnées et il persiste des villages perchés sur la montagne relativement préservé. Le projet de parc naturel national doit essayer de développer le tourisme tout en préservant le site. Compliqué jeu d'équilibriste pour un développement "durable" du site en limitant la pression anthropique sur le milieu. A notre crédit, pour justifier la mise en place de deux projets de téléphériques, les villages sont moribonds en l'absence de dispensaire, école etc...
Le site de Shenxianju où se trouve la maison des immortels.
Le site de Gongyu où sont situés les 3 petits villages
Le site de Shenxianju où se trouve la maison des immortels.
Le site de Gongyu où sont situés les 3 petits villages
jeudi 1 décembre 2016
L’israélisation du monde (occidental)
Une vision qui met en résonance l'absurdité de la course en avant sécuritaire ou comment s'enferrer dans une spirale sans fin.
"Chronique. Tombant dans le piège tendu par Al-Qaida et l’EI, l’Occident s’est mis à ressembler à Israël : une forteresse assiégée, cherchant des réponses sécuritaires à ses problèmes politiques.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Christophe Ayad
C’est une information passée inaperçue dans le tumulte politique qui gagne l’Europe après avoir submergé les Etats-Unis. Une nouvelle recouverte par le fracas de la guerre qui traverse le Proche-Orient, d’Alep à Mossoul. Et pourtant, cette histoire aurait pu faire la « une » car elle augure de l’avenir de l’Occident, pour le meilleur comme pour le pire.
Comme le révélait Le Monde dans l’édition du 28 novembre, les services de sécurité israéliens ont déjoué, en avril 2016, le projet d’attaque au couteau d’une jeune fille palestinienne de Jénine, avant qu’elle ne tente de passer à l’acte. Une attaque fomentée dans le secret de sa chambre d’adolescente, sans prendre d’ordre ni avertir personne, un projet parfait de « loup solitaire ».
Comment ? En croisant des renseignements humains avec les données de ses connexions Internet, analysées par de puissants algorithmes qui surveillent en permanence la quasi-totalité de la population palestinienne (2 millions sur un total de 2,9 millions de personnes) de Cisjordanie.
C’est une nouvelle considérable et dérisoire à la fois. La cyber-surveillance poussée à son point de sophistication le plus élevé et le refus de se poser la seule question qui vaille : pourquoi une jeune fille pas encore majeure en vient à projeter de poignarder des soldats ou des civils au lieu d’aller en classe ?
Israël a subi la violence terroriste bien avant qu’elle ne frappe les pays occidentaux et c’est pour cela qu’il faut observer de près ce qui s’est passé dans ce pays ces deux dernières décennies – depuis la vague d’attentats-suicides du Hamas au milieu des années 1990, qui a fait dérailler le processus de paix d’Oslo, déjà moribond après l’assassinat du premier ministre Yitzhak Rabin par un extrémiste juif.
Forteresse assiégée
Depuis, Israël n’a eu de cesse de sophistiquer son arsenal technologique et ses moyens militaires dans sa lutte sans fin « contre la terreur », avec un succès réel mais en adoptant une approche essentialiste des Palestiniens, qui chercheraient par nature à tuer les juifs, et au détriment de toute possibilité de règlement politique.
Cette logique a entraîné un cercle vicieux, où chaque nouvelle mesure antiterroriste (le mur de séparation, les checkpoints, les permis de travail, etc.) a suscité la naissance de nouvelles formes de violence. Jusqu’aux plus rudimentaires comme les attaques au couteau.
Dopée par une opinion toujours plus sensible aux questions sécuritaires, la classe politique israélienne a fini par assimiler toute forme de violence à du terrorisme, prônant son éradication totale, dans une quête sans fin du « zéro faille ». Et c’est comme cela que les services de renseignement se retrouvent à surveiller les ordinateurs des adolescentes palestiniennes sans que jamais les politiques réfléchissent à une solution durable.
Tombant dans le piège tendu par Al-Qaida et l’organisation Etat islamique, comme naguère Israël est tombé dans celui du Hamas, l’Occident tout entier s’est mis à ressembler de plus en plus à l’Etat juif : une forteresse assiégée, cherchant des réponses sécuritaires à ses problèmes politiques.
Mais il n’y a pas que dans le domaine de la sécurité qu’Israël a été précurseur : ce fut aussi le cas sur la question des migrants. Dès 2011, le pays a commencé à élever un mur électronique à sa frontière avec l’Egypte pour empêcher les « infiltrations » de candidats africains à l’asile. De fait, Israël est devenu « l’avant-poste » d’un monde occidental qui se voit comme cerné, faible et en décadence face à un monde devenu hostile.
L’éloge de la force plutôt que la force du droit
Le débat sur le « grand remplacement », en vogue dans les milieux de droite et d’extrême droite en Europe mais aussi aux Etats-Unis (où les Latinos tiennent le rôle des communautés arabo-musulmanes de ce côté-ci de l’Atlantique), fait écho à celui sur le caractère juif et/ou démocratique d’Israël : pour protéger la nature juive d’Israël, il faudrait renoncer à certains de ses aspects démocratiques, sous peine d’être englouti sous la masse des Palestiniens, qu’ils soient citoyens ou maintenus sous le joug de l’occupation.
Autrement traduit : pour préserver notre modèle, il faudrait renoncer à certains des aspects de l’Etat de droit, un débat qui a des échos en France depuis l’instauration de l’état d’urgence. L’éloge de la force plutôt que la force du droit. D’où les innombrables attaques contre la Cour suprême et les ONG accusées de « trahison » des intérêts nationaux.
C’est aussi au nom de cette prétendue menace démographique et culturelle, que le discours de la majorité « blanche » s’est tribalisé. La question identitaire a fini par se substituer à toutes les autres, pourtant bien réelles, à commencer par celle des inégalités sociales.
Se souvient-on du « printemps israélien », qui vit des centaines de milliers de manifestants se mobiliser pendant tout l’été 2011 contre la cherté des logements, et plus généralement contre l’érosion méthodique de l’Etat-providence depuis le milieu des années 1990 ? Pourtant, les élections de 2015 ont débouché sur le gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël.
Boucs émissaires
Ici comme là-bas, les pauvres votent non pas pour ceux qui défendent leurs intérêts mais pour ceux qui leur jettent en pâture des boucs émissaires. Outre les Palestiniens, les anciennes élites – essentiellement ashkénazes –, qui ont fondé le pays et ses valeurs, sont devenues l’objet d’un fort ressentiment des « dominés » de la société israélienne : les séfarades, les immigrants russes, etc.
Si la droitisation extrême de la vie politique et de l’opinion israélienne a pu donner l’illusion, ces dernières années, d’un isolement croissant de l’Etat juif par rapport au reste du monde occidental, fatigué de l’impossible règlement du conflit israélo-palestinien, c’est, en réalité, le contraire qui s’est passé : c’est l’Occident qui a rejoint Israël, devenu le symptôme avant-coureur de ce qui l’attend.
C’est pour cela, que malgré son caractère de « basse intensité » et son passage au second plan face au chaos régional, il est essentiel de régler le conflit israélo-palestinien d’une manière réaliste et rationnelle."
Libération : Dans la chaîne absurde des «boulots de merde»
"Trois ouvrages qui viennent de paraître proposent de remettre la notion même d’emploi sur le métier. Et si on mesurait son utilité sociale ?
- Dans la chaîne absurde des «boulots de merde»
«Boulot de merde» : l’expression est devenue courante dans la bouche de travailleurs, qu’ils soient contraints d’exécuter des tâches inutiles (voire néfastes) pour survivre, ou bien que ce qui devait être un métier sensass se révèle insatisfaisant en raison des conditions dans lesquelles on l’exerce. Boulots de merde, c’est aussi le titre d’un livre des journalistes Julien Brygo et Olivier Cyran, qui tentent de diagnostiquer un certain état du travail en France.
Dans une époque où avoir un travail, peu importe lequel, est considéré comme le principal aboutissement d’une existence, prend-on au moins la peine de se demander : «Quel travail ?». Auteurs de reportages dans Là-bas si j’y suis et le Monde diplomatique, Julien Brygo et Olivier Cyran affirment d’entrée de jeu qu’ils vont dépasser le constat dressé par l’anthropologue David Graeber dans un article, paru en 2013, qui avait installé dans le paysage intellectuel le concept de «bullshit jobs».
Le travail dévoyé
Graeber se contentait de toucher du doigt, sans l’approfondir, la question de l’utilité sociale des métiers. Julien Brygo et Olivier Cyran préfèrent s’inspirer d’une étude britannique commandée par la New Economics Foundation en 2009. Les trois auteures, Eilis Lawlor, Helen Kersley et Susan Steed, tentaient de peser les coûts et les bénéfices des métiers, et envisageaient que leur rémunération soit proportionnelle à leur utilité sociale. Dans cette perspective, un publicitaire, dont le travail conduit à l’endettement, la surconsommation et l’obésité, se révèle bien plus néfaste qu’un agent de nettoyage à l’hôpital, dont le travail permet d’éviter les infections nosocomiales. Partant de quoi, le second pourrait être rémunéré dix fois plus, tandis que le publicitaire pourrait disparaître : le monde ne s’en porterait pas plus mal.
Les reportages de Cyran et Brygo les emmènent pour commencer à un «salon des petits boulots de merde», SoJob de son nom, où ils assistent au show d’un «formateur spécialisé en ressources humaines et en management motivationnel». Beaucoup de mots pour un enseignement, dont son public de galériens est censé se satisfaire : il faut montrer à l’employeur qu’on a envie de décrocher le poste. Même s’il s’agit de se retrouver hôtesse d’accueil dans un palace parisien, comme Léa, 24 ans, payée à faire la plante verte et royalement ignorée par la clientèle huppée du lieu. C’est le début de la chaîne des boulots de merde. A l’autre bout, se trouvent d’autres personnes qui, elles, adorent ce qu’elles font : des conseillers en gestion de portefeuille, qui aident leurs clients à défiscaliser ou à profiter du système actionnarial au terme duquel les salariés sont contraints à plus de productivité. Il faut dire que leur boulot leur rapporte gros. Et puis il y a les gens entre ces extrémités.
A Dunkerque, par exemple, des gens travaillent dans une entreprise d’agents de sécurité chargée d’intercepter les éventuels migrants désireux de rejoindre l’Angleterre. La direction met en avant l’aspect «humaniste» de l’opération, en soulignant que ses employés sont formés aux premiers soins, mais la plupart ne savent pas ce qu’ils font là. Leur patron, lui, se pose moins de questions. Pour lui, l’opération est belle. Les auteurs la résument ainsi : «Recruter des pauvres d’ici pour maltraiter des pauvres de là-bas.»
Tout cela se fait, souvent, avec l’assentiment passif ou actif de l’Etat. A partir de 2007, deux ministres du Travail, Gérard Larcher, puis Eric Woerth, ont tout mis en œuvre, et ce malgré les sanctions du Conseil d’Etat, pour permettre aux sociétés exploitant des préposés à la distribution de prospectus de les payer non pas pour leur temps de travail, mais pour la réalisation de leurs objectifs (inatteignables). On appelle cela la «quantification préalable».
Plus loin, dans l’obsession du «qu’importe le salaire, tant qu’on a l’emploi», il y a le système du service civique, une bonne manière de faire travailler les jeunes sans les rémunérer. Au bout de cette logique, on finit par se retrouver dans un monde où il va désormais falloir payer pour travailler. C’est ce que décrit la journaliste Valérie Segond dans Va-t-on payer pour travailler ? en prenant le cas des jeunes pilotes d’avions de ligne. Dans un secteur en pleine «ryanairisation», il leur faut désormais «payer pour se former, payer pour accéder à l’employeur, payer pour acquérir une expérience et devenir enfin "employable"». Evoquant elle aussi la quantification préalable et les dispositifs dits «d’insertion» qui permettent surtout de contourner le Smic, elle dresse un bilan accablant de la dégradation du travail, au moment où sa «valeur» est vantée.
Course absurde
Mais de quelle valeur parle-t-on ? Car tout nous ramène à ceci : on ne devrait pas avoir à travailler autant. Les technologies ont permis des gains de production qui ont rendu une grande partie du travail inutile. Sauf qu’au lieu d’embrasser le gain de temps ainsi engendré, qui aurait pu bénéficier à toute la société, les responsables politiques se sont échinés, et continuent de le faire, à faire travailler les gens plus et plus longtemps. A tel point que le sociologue Raphaël Liogier, dans un essai intitulé Sans emploi, postule qu’«il n’y a pas de solution au problème du chômage. Tout simplement parce qu’il n’y a pas de problème». Un nom revient dans son livre, comme dans celui de Julien Brygo et Olivier Cyran : André Gorz. En juin 1990, dans un article publié par le Monde diplo, le philosophe actait déjà la situation : «Dans l’ensemble des pays capitalistes d’Europe, on produit trois à quatre fois plus de richesses qu’il y a trente-cinq ans ; cette production n’exige pas trois fois plus d’heures de travail, mais une quantité de travail beaucoup plus faible.» Pour autant, «nous semblons décidés à ignorer que nos efforts d’efficacité, de rationalisation ont pour conséquence principale ce résultat […] de nous libérer du travail, de libérer notre temps, de nous libérer du règne de la rationalité économique elle-même», écrivait-il. Il voyait alors que la société capitaliste investissait un domaine : celui des «services aux personnes». Ainsi, «les deux, ou trois, ou quatre heures passées jusqu’alors à tondre le gazon, à promener le chien, à faire les courses et le ménage, à acheter le journal ou à s’occuper des enfants, ces heures sont transférées, contre paiement, sur un prestataire de services». On proposerait aux gens d’«acheter du travail de serviteur».
Vingt-six ans plus tard, la réalité semble lui donner raison, avec la multiplication des services en ligne permettant de se décharger d’un certain nombre de tâches, dans une économie prônant le «tous entrepreneurs, chacun sa merde». Les livreurs de Take Eat Easy en ont fait l’expérience quand la start-up en redressement judiciaire les a laissés sans payer le mois en cours.
A LIRE AUSSI «Take Eat Easy a joué avec l’argent des autres»
Dans leur livre, Brygo et Cyran racontent aussi comment on a vu réapparaître le métier de cireurs de chaussures, qui ne semblait qu’un lointain souvenir associé aux pires heures du capitalisme triomphant du début du XXe siècle. Pourtant, c’est bien en janvier 2014 que Jean Sarkozy, fils de, vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, a fièrement soutenu l’enseigne Cireurs, qui réunit des auto-entrepreneurs qui se sont lancés dans cette activité. Le conseil général a versé 50 000 euros à cette société au titre de«l’aide à l’économie sociale et solidaire». Il fallait bien dévoyer les mots pour justifier le dévoiement du travail."
lundi 12 septembre 2016
samedi 10 septembre 2016
jeudi 1 septembre 2016
Visite à Bordeaux
Je redécouvre Bordeaux longtemps après l'avoir fréquenté adolescent et étudiant de loin en loin. Je suis bluffé par la mue de cette ville, la beauté de son patrimoine et des espaces encore en mutation. Quelques images à la volée.
- Les bassins à flot
Petite ballade dans ce quartier en pleine mutation avec entre autre la toute récente cité du vin. Mais je reste un passionné des friches et dans le domaine, les anciens hangars à sous marin de la seconde guerre restent un parangon.
- Le mur d'eau par temps de canicule
festival itinérant d'été, ici derrière le conservatoire, lieu magique en pleine ville.
samedi 2 juillet 2016
Histoire de l'urbanisation
Dans un article du toujours très bon blog flowing data, une histoire de l'urbanisation depuis les premières villes de Mésopotamie.
dimanche 5 juin 2016
Grand Train
Superbe lieu qui mêle l'esprit friche industrielle et amoureux du ferroviaire dans le 18ème http://www.grandtrain.com/
On y retrouve dans les anciens sites de maintenance du réseau nord une belle collection de locomotive. Délicieusement hipster et hors du temps avec ses stands de restauration et ses différentes activités.
un chouette endroit pour flâner et se relaxer!
On y retrouve dans les anciens sites de maintenance du réseau nord une belle collection de locomotive. Délicieusement hipster et hors du temps avec ses stands de restauration et ses différentes activités.
un chouette endroit pour flâner et se relaxer!
samedi 4 juin 2016
samedi 16 janvier 2016
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