samedi 8 juin 2013

Philadelphia - La ville de l'amour fraternel


Nous sommes allés à Philadelphie - Pensylvanie à 150 km au sud de New York sur la route de Baltimore et Washington. 

  • L'histoire 





Philadelphie est la ville historique des Etats Unis (avec Boston) où a été rédigée la Constitution des fraîchement indépendants Etats Unis. On peut visiter l' "Independance Hall" (qui fait rikiki pour dire vrai) où les pères fondateurs ont cogités à huis clos sur la meilleure structure possible de gouvernement. 



C'est la première constitution démocratique et la plus ancienne encore en application. Elle a été complété par les différents amendements au cours des deux siècles d'histoire. 

Elle fixe le principe de représentativité des Etats et des Peuples. Elle est inspirée de la pensée du siècle des lumières, de la souveraineté du peuple et avait pour ambition de fonder un modèle de société profondément égalitaire, respectueux des libertés individuelles à l'opposé du modèle anglais. L'orientation retenue par les pères fondateurs d'une séparation stricte des 3 pouvoirs, d'un gouvernement fédéral fort et d'un système de représentation pouvait s'étendre à des nouveaux Etats au fur et à mesure de leur création anticipe l'expansion vers l'Ouest déjà très présente dans les esprits. 

Dans la chronologie de l'histoire politique, c'est aussi la première expérience de société fusionnant les notions de République et Démocratie. "We the people" - "Nous, le peuple"  est l'introduction, acte fondateur d'un système politique créé et voulu par le peuple en son nom propre. Chose que je n'avais pas réalisé, l'ensemble de la réflexion qui a mené à la  création des Etats Unis en font un Etat initialement laïque permettant aux multiples cultes de coexister en dehors de la sphère publique. L'Amérique n'est devenue puritaine que postérieurement mais ce n'était pas dans ses gènes initiaux. 

Dans le rapport toujours ambigüe entre la France et les Etats Unis, je ne peux m'empêcher d'admirer ce pays et les principes qui l'ont fondé. 

Les points négatifs maintenant, présentés de manière très franche et clair dans le propos: 
  • les grands oubliés sont les afro américains et leur statut d'esclave qui reste maintenu: Il s'agissait d'un point d'achoppement entre les Etats du Sud et du Nord qui a été éludé. 
  • les amérindiens  qui vont se faire chasser vers l'Ouest puis dans des réserves. Ils n'ont pas de statut citoyens.  
  • Les femmes (c'est pas nous qui allons leur jeter la pierre) 

Le propos du musée de l'indépendance est très factuel par la suite nous expliquant la continuité de la construction américaine qui n'est pas le "meilleur système" mais a été conçu pour être le moins mauvais possible. Les grandes avancées suivantes (abolition de l'esclavage, droits civiques, fin du mc carthisme...)  ont mis du temps et nécessité de nombreuses luttes qui ont permis de rajouter des amendements.  Néanmoins, force est de constater que les Etats Unis sont toujours unis et que leur système politique subsiste (et même domine le monde). 

  • La ville 



Le plan de la ville est très américain, perpendiculaire centrée autour de l'hôtel de ville. Je suis déçu, je pensais que Philadelphie, littéralement l'"amour fraternel" vient de ses origines Quakers qui s'appellent entre eux amis. 



C'est une des plus grandes villes des Etats Unis avec 1,5 millions d'habitants et une aire métropolitaine de 6 millions, dans le cercle fermée des métropoles avec des grattes ciels (avec NYC, Chicago et Houston).  Curieusement, en venant de New York, l'ambiance est très provinciale... 






Marrant, au coeur de Philadelphie, un marché couvert à résonance "européenne". Nous avons pu manger la spécialité de Philadelphie le "Cheese Steak", sandwich avec de la viande hachée et du fromage américain. Franchement pas inoubliable.  









Petits tours dans les faubourgs, dans le quartier de Fishtown qui vu de loin un quartier un tout petit peu "bobo". Rien d'extraordinaire si ce n'est cette relique de l'ère industrielle avec ce trolleybus sur rail antédiluvien.   







Nous en avons profité pour visiter la fondation Barnes qui présentent une des plus belles collection d'impressionnistes que je n'ai jamais vu (180 tableaux de renoir entre autre). Le tout dans une scénographie plus que bric à brac avec mis à côté des uns des autres: Soutine, El Bosco, Renoir, Cezanne, Il greco, estampes japonaises et ferronnerie américaine. Pour le moins surprenant et iconoclaste (assumé apparemment). Une vision très américaine... 

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