Jour 1
Escapade professionnelle en Algérie, arrivée matinale à l'aéroport d'Alger impeccablement propre. Le chauffeur nous a amené dans les locaux de l'entreprise, sur la route un soleil doux et un paysage urbain fade pour l'instant. Les voitures sont neuves ou a minima en bon état. Je vois quelques bus passer. Nous dormons dans un hôtel dans le quartier de Hydra, pour l'instant, nous sommes restés dans le secteur. L'ambiance est étrange, presque personne, un grand hall vide et une déco très RDA année 70. La chambre est grande mais vraiment froide, ci dessus la vue depuis ma fenêtre, sans commentaires. Le recueil de nouvelles d'Albert Camus "Noce à Tipasa" étudié lors de ma classe prépa me semble bien lointain. Par la suite du séjour, l'hôtel s'est peuplé tout de même.
Jour 2
Boulot boulot, petit tour pour déjeuner dans le quartier. Un quartier cossu avec des belles maisons sur les hauteurs d'Alger où les habitants se font rares (il faut dire que nous sommes le WE). L'ambiance est douce et les villas ont un certain charme même si elles ont un côté défraîchi. Le quartier de l'hôtel n'a vraiment aucun intérêt, on note une omniprésence de la police avec des barbelés autour des bâtiments officiels. Il y a pas mal de barrage de police mais c'est fluide. Comme un grand plan vigipirate.
Jour 3
Après une journée de travail, nous partons faire un tour dans le centre ville. L'impression est assez étonnante. La ville est très marquée par le relief, on retrouve des rues sur plusieurs niveaux qui s'entrecroisent, des tunnels sous des collines, des escaliers entre deux rues. J'adore cette complexité urbaine, j'aimerais avoir plus de temps pour me perdre dans ce dédale. On voit aussi de nombreux immeubles d'inspiration architecture moderne (au sens Le Corbusier) qui n'ont pour certaines barres rien à envier aux quartiers nord de Marseille d'autres sont de très beaux bâtiments.
Le centre ville est coupé de la mer par le port commercial. Nous n'avons vu ce dernier de loin mais il y a une certaine élégance dans les grues et les navires cargos. J'essaierais de revenir voir de plus près.
Les bâtiments du centre ville autour de la grande poste sont homogènes d'un style haussmanien défraîchi avec des balcons en fer forgé peins en bleu. Je ne peux m'empêcher de penser à la ville de Marseille. L'ambiance est calme, contrairement aux autres villes arabes que je connais, personne ne klaxonne malgré le trafic qui est assez dense. Nous avons diné dans un restaurant que l'on nous avait conseillé. Premier restaurant avec de l'alcool, la cuisine est acceptable mais rien de très transcendant, la déco est vraiment très désuette sans être coquette. J'attends toujours la révélation culinaire, comme disait un cafetier kabyle à Paris dans un de mes qg, c'est un monde, ça n'existe pas un bon couscous à Alger.
Jour 4
Le flou persiste sur notre mission et sur le projet qui nous amène en Algérie. Une réunion avec le client pour se caler qui devra être suivie d'autres. A défaut d'y voir réellement plus clair sur les attendus, nos hotes algériens ont été très courtois et agréables. Nous nous préparons à un grand moment de solitude demain avec départ vers une "base vie" à Hassi Messaoud avec un transfert sous escorte vers Ouargla pour faire du terrain et rencontrer le Wali. Le chef de projet n'étant pas disponible, nous nous retrouvons en première ligne. Nous pressentons aussi que l'idée de faire un tramway à Ouargla correspond plus à une volonté politique qu'à une réponse technique aux problématiques de transport. A suivre.
Nous profitons de la réunion de ce matin pour admirer la vue sur le port et les hauteurs d'Alger. On peut apercevoir le "monument", imposante oeuvre de béton érigée pour célébrer l'indépendance.
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