Un cas exemplaire de dérive du pouvoir qui commence à faire pas mal de bruit mais qui avait été mis entre parenthèse par la mort brutale de Richard Descoings, directeur de Sciences Po Paris depuis 1996 jusqu'à sa mort cette année 2012. Sans rentrer dans la critique posthume macabre, c'est tout un système qui était vicié de l'intérieur sous l'impulsion direct de ce dernier.
Un article du monde du 08 Juillet 2012 commence à donner les premiers éléments de l'inspection de la cour des comptes. Le rapport a été retardé en raison du décès du Directeur Richard Descoings mais devrait sortir le 22 Novembre.
On y apprend que la gestion était pour le moins opaque ignorant les règles de bonne gouvernance enseignées au sein de cet institut prestigieux. M. Descoings avait intégré le fonctionnement Sarkozyste poussé à son extrême: effet d'annonce, frime médiatique, gestion hasardeuse et surtout in fine, plus d'argent pour les dirigeants sur base d’entre soi et de copinage.
"A commencer par les rémunérations des dirigeants, bien sûr, dont le niveau avait défrayé la chronique fin 2011. Dix membres du comité exécutif de l'établissement ont touché pour l'année des primes d'un total de 295 000 euros, oscillant entre 10 000 euros et plus de 100 000 euros."
Facile lorsque l'on se fait financer à grandes eaux par les pouvoirs publics sur des bases plus que douteuses (on est pas censé réduire les dépenses publiques? ).
Extrait d'un article du monde du 31 Octobre:
"Quand le budget de l'IEP se négociait à l'Elysée...
Le projet de rapport définitif de la Cour des comptes, que Le Monde s'est procuré, révèle la manière dont Richard Descoings, l'ancien directeur de Sciences Po, négociait son budget avec l'Etat. C'est Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, qui tranchait. La Cour produit un courrier adressé au ministre de l'enseignement supérieur qu'il a signé le 29 juillet 2009 : "Je vous propose d'accorder à l'Institut d'études politiques de Paris les subventions qui sont demandées par son directeur : 2009 : 59,4 millions d'euros ; 2010 : 63 millions d'euros ; 2011 : 66millions d'euros ; 2012 : 68 millions d'euros."
Le plus intrigant dans tout ça est de savoir comment ce personnage a pu arrivé jusque là sans autres ombres au tableau, d'avoir des louanges de l'ensemble du monde politico médiatique (il a mangé à tous les râteliers de droite comme de gauche) et de passer pour le "réformateur" de l'institution. Sans parler des interventions médiatiques donneuse de leçons sur l'exemplarité de Sciences Po par rapport aux autres formations élitistes françaises. Aucune réforme ne justifie la gabegie des deniers publics, la gêne n'avait pas l'air de l'étouffer.
Pour la défense de l'institut par contre, autant la tête semblait vermoulue de l'intérieur, autant les enseignements sont toujours exemplaires. Pour avoir suivi une partie de mes études dans un master de Sciences Po, j'ai reçu un enseignement de haut niveau piloté de main de maître par le directeur de ce dernier. Je ne jette donc pas l'opprobre sur l'institut mais plutôt sur ceux qui l'ont dirigé.
Le plus intrigant dans tout ça est de savoir comment ce personnage a pu arrivé jusque là sans autres ombres au tableau, d'avoir des louanges de l'ensemble du monde politico médiatique (il a mangé à tous les râteliers de droite comme de gauche) et de passer pour le "réformateur" de l'institution. Sans parler des interventions médiatiques donneuse de leçons sur l'exemplarité de Sciences Po par rapport aux autres formations élitistes françaises. Aucune réforme ne justifie la gabegie des deniers publics, la gêne n'avait pas l'air de l'étouffer.
Pour la défense de l'institut par contre, autant la tête semblait vermoulue de l'intérieur, autant les enseignements sont toujours exemplaires. Pour avoir suivi une partie de mes études dans un master de Sciences Po, j'ai reçu un enseignement de haut niveau piloté de main de maître par le directeur de ce dernier. Je ne jette donc pas l'opprobre sur l'institut mais plutôt sur ceux qui l'ont dirigé.
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