jeudi 9 mai 2013

Manif du 5 mai - La finance dehors, l'humain d'abord


Je n'étais pas allé manifester le 1er mai, je me suis rattrapé ce 5 mai. Une belle manif, comme quoi, il n'y a pas que les réacs de la manif pour tous qui peuvent battre le pavé sous la présidence de François Hollande. 

Le peuple de gauche est donc descendu dans la rue. Sans faire de commentaires politico politiciens, ce que j'ai vu c'est un grand public (180 000 selon les organisateurs, 30 000 selon la préfecture...). Très divers avec des jeunes, des vieux, des familles, un peuple de gauche qui rappelle qu'il n'est pas dupe et que les mécanismes combien de fois dénoncés de la financiarisation du monde sont toujours à l’œuvre. 

 



Dans mon dialogue intellectuel  toujours un peu ambivalent avec l'extrême gauche, j'ai surtout apprécié le discours d'Eva Joly qui a dit dans un discours aussi concis que précis (et un peu froid il faut le dire) tous les contours de ce que je pense être une porte de sortie.  


La voie à tracer à mon humble avis n'est pas celle de l'affrontement entre les peuples d'Europe, de la concurrence stérile entre les Etats Nations mais la construction d'une Europe Fédérale luttant contre les effets pervers de la finance à travers une politique concertée. 

Une prise de pouvoir des peuples européens pour une inflexion vers une économie et une société respectueuse de l'environnement et des hommes. Vers une disparition des zones grises de la finance et des paradis fiscaux, la fin du dumping social et une harmonisation sociale par le haut. 

Mon avis est que  l'échelle européenne, a minima, est l'échelon pertinent. A nous d'influer directement sur les institutions qui ne devraient pas se cacher derrière des paravents de la commission européenne distillant une vision néo libérale de l'économie (ici un article du monde aujourd'hui, les recommandations de la commission européenne, affligeant). 

L'Europe est et sera ce que l'on en fait. 

Je m'inscris en faux par rapport au discours de soutien réciproque entre les pays européens, jetons aux orties cette vision nationaliste des peuples que je qualifierais d'étriquée, la France s'est créée à travers les siècles et n'est pas une notion finie. 

Franchissons un pas de plus, nous sommes un peuple européen, en ce sens la solidarité est un sens commun mais pas pour aider "un ami qui serait dans le pétrin" mais pour nous aider nous même. C'est l'esprit de l'internationale ouvrière des origines, le capital n'a pas de frontières, la lutte des travailleurs non plus. 




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