dimanche 28 novembre 2010

samedi 20 novembre 2010

De la classe politique française

"Le problème est davantage de penser la vie démocratique avec des classes politiques médiocres. Évidemment, je serais ravi qu'il y ait une classe politique meilleure. Mais le citoyen ne peut plus se permettre aujourd'hui de spéculer ou d'espérer qu'une classe politique d'exception revienne. Faire ce pari, c'est nourrir le désenchantement."

Pierre Rosanvallon: «L'échec du sarkozysme, la panne de la gauche», mediapart 17 sept 2010

S 21 - Centre de Torture des Khmers Rouges - 1975 1979


L'envers abject du décor de cette face souriante que m'a offert le Cambodge et les Cambodgiens ou la barbarie systématique du génocide d'un peuple par lui même.
 "Il vaut mieux un Cambodge peu peuplé qu'un pays plein d'incapables" (extrait d'un dialogue avec Douch, responsable Khmer Rouge - Jean Bizot - Le Portail, éditions de la Table ronde, 2000)

Indescriptible dans la banalité du cadre confronté aux atrocités et massacres menées de manière systématique et méthodique mues par une idéologie qui aujourd'hui plus qu'hier ne résonne que par la souffrance qu'elle peut engendrer. Une Galerie de portraits égrainait des vies affrontant les mêmes vies brisées sous forme de clichés de leurs cadavres torturés et mutilés. La chronologie de la fin de ce camp et de la dictature khmer rouge en 1979, année de ma propre naissance n'en est que plus troublante. 



dimanche 14 novembre 2010

Le pays Khmer




La campagne est belle, savant compromis entre savane et rizière sur de vastes étendues planes. Les maisons sont en bois sur pilotis avec une marre en forme carré devant. La population est relativement rare, je ne vois personne dans les champs. L'histoire du pays et l'absence actuellement de système d'irrigation explique sûrement le fait. Il n'y a pas de culture du riz pendant la saison sèche.


Les temples d'Angkor témoignent du glorieux passé khmer. Monuments magnifiques au milieu d'une jungle qui a repris ses droits, les temples et leur organisation illustrent le paroxysme d'une civilisation mêlant religieux, politique et développement agraire via un système complexe, et donc fragile, d'irrigation.

Chaque temple et capitale comprend un système de douves, de bassins et de canaux permettant d'alimenter en eau les anciennes rizières gagnées sur la foret et de réaliser jusqu'à 4 récoltes de riz par an. Le déplacement de la capitale a Phnom Penh vers le 15ème siècle a entraîné un inexorable déclin et rendu son statut sauvage au gigantesque site. Les efforts d'anastylose des archéologues, français entre autres, ont permis de faire renaître ces vestiges redonnant son prestige a la civilisation passée des khmers.  

mercredi 10 novembre 2010

Mekong et Cambodge

Gare routiere a Ho Chi Minh Ville

Apres avoir traversé le delta du Mekong en bus (riviere, canal, pont, bac...), petite halte à Chau Doc et direction le Cambodge en bateau. Le long de la route Saigon - Chau Doc est urbanisé avec des petites maisons pour la plupart montées sur pilotis et de bric et de brocs. Les tôles le disputent aux morceaux de tissus et autres pneus. J'imagine que cela doit être compliqué de construire en dur dans ces régions sujettes aux aléas climatiques, l'eau encore une fois est présente partout, on devine les grandes rizières derrière la rangée de bâtiments ainsi que de nombreux vergers. Maintenant que je suis au courant, je remarques que toutes les bourgades possèdent une antenne du PC, quasi seuls bâtiments en dur avec les écoles, rutilent et qui semblent toujours étrangement déserts.

Le long du Mekong

Le lendemain, montée sur une barque tout en longueur avec un moteur relativement bruyant, la remontée du Mekong s'amorce. Le fleuve est gigantesque (je crois par ailleurs que ce n'est pas la branche principale), les bicoques ont les pieds dans l'eau, on voit beaucoup d'élevage de canard. A certains moments, des bandes terres émergent de seulement quelques mètres de large toutes habitées avec des maisons pour la plupart en kit. Je ne peux pas m'empêcher de penser à l'opposition avec l'Égypte ou l'eau est si rare, ici il pompe l'eau à terre pour la remettre dans la rivière.

A mi chemin, à la frontière, nous changeons de bateau pour rentrer au Cambodge. La circulation sur le fleuve est quasi inexistante, ce doit être un héritage de l'antagonisme entre le Vietnam et le Cambodge, nous sommes les seuls sur notre frele embarcation. On voit des fermes sur les bords de l'eau avec des femmes qui lavent le linge, font leur toilette et des enfants qui se baignent en nous faisants des grands  coucous. Il semble il y avoir plus d'élevage avec des buffles et des vaches blanches maigrelettes.  Au total 7 heures de navigation mais un moment agréable sur ce fleuve majestueux perdu au milieu des immensités d'eau qui en diminuent pas au contraire au fur et a mesure que l'on pénetre le Cambodge.

Dernier bout du voyage en bus, une heure qui s'est avérée en faire plutôt deux sur une route toute neuve. Je trouve le paysage beaucoup plus "rangé" qu'au Vietnam avec des maisons propres et des champs en ordre parfait, impression ou réalité, le Cambodge parait moins cafouillis que sur le delta du Mekong Vietnamien. Nous arrivons à Phnom Pehn en plein milieu d'un feu d'artifice sur la rivière, c'est apparemment la fête de l'indépendance. Tous les habitants sont sortis en famille, encore plus qu'au Vietnam il y a des jeunes et des enfants partout. L'ambiance est douce et amicale, les rues animées mais sans en être agressifs, les cambodgiens sont souriants, d'emblée la ville me séduit.


samedi 6 novembre 2010

Saigon / Ho Chi Minh Ville

Voila une semaine maintenant que je suis à Saigon avec une petite excursion vers une station balnéaire de Mu Nieh. Ci dessous une vue aérienne d`ensemble de la ville.


Saigon - Vue d'ensemble

Centre Ville 


"Same same but different" que la ville d´Hanoi. Le centre ville est rupin avec des grandes avenues et des trottoirs relativement large. Je pense qu´il n´y a pas vraiment de ville précoloniale. Le centre est donc très structuré avec des rues perpendiculaires et le plus souvent plantées.




Centre Ville de Saigon




Les boutiques de luxes se succèdent et les petites échoppes restent mais beaucoup moins petites et elles alternent avec des boutiques pour touriste. La vie est dans la rue aussi mais au milieu d´une vie plus occidentale. A l´opposé d´Hanoi, nous avons entr'aperçu le milieu de la jeunesse dorée locale qui prend un café au Coffe Bean en pianotant sur son macbook. Ci dessous, la construction phare de Saigon, une tour de 300 m dessinée par l´agence AREP, belle et élancée, elle devrait être inaugurée prochainement. 




Développement urbain


On sent qu`il y a une forte pression en termes de développement urbain. Beaucoup de projets s`affichent sur les panneaux publicitaires sans réelle coherence apparente (?). Si le centre est très structuré, le reste de la ville est en train de croitre de manière rapide relativement anarchique avec des projets lancés de ci de là par des promoteurs privés sans planification apparente. 



Quartier de Thao Dien - Nord Est

Le quartier dans lequel je réside Thao Dien au nord est du centre ville (15 minutes en taxi) est en ça caractéristique. La structure viaire est restée celle d´un petit village dans une boucle de la rivière Saigon accolée à une voie structurante. Sur ce territoire se mélangent petites rues et maisons populaires, résidences privées gardiennées, école internationales avec comme accès des petites rues. 4 tours gigantesques sont actuellement en construction juste à coté avec une petite route d´accès, d´autres projets d´un gout tout aussi douteux sont en cours. Tout donne une image un peu foutraque mais rigolotte.

Autour de la pénétrante Nord Est 

 Sur notre route vers Mu Nieh, j´ai eu le même sentiment de voirie structurante qui devait avoir une vocation interurbaine autour de laquelle se développent une urbanisation rampante de petites maisons avec des projets pharaoniques éparses. Dans le contexte actuel, cela a l`air de bien se passer, la suite risque d`être plus chaotique. Un exemple intéressant à suivre.